Parmi les ouvrages du fonds ancien de la bibliothèque universitaire, se trouve un petit opus de 60 pages, vantant toutes les qualités du “Mets des Dieux” : le chocolat.
Son auteur, le médecin lorrain Pierre-Joseph Buc’hoz (1731-1807), y décrit de manière très détaillée la culture du cacaotier ou cacaoyer et ses nombreux usages : nourriture, boisson, aphrodisiaque mais aussi médicament.
Pour donner au lecteur l’envie de consommer cette plante si bénéfique pour la santé, l’auteur propose plusieurs recettes pour préparer les graines de cacao : chocolat chaud, biscuits, mousse, crème, massepains, glace, dragées et même “fromage de chocolat”.
“La liqueur de cacao” (xocoatl) consommée au Mexique et en Amérique centrale, assaisonnée de piment, se répand en Europe à partir de la cour espagnole aux XVIème et XVIIème siècles. Marie Thérèse d’Autriche, infante d’Espagne, l’introduit en France après son mariage avec Louis XIV. La dégustation de la tasse de chocolat devient rapidement à la mode à la cour et dans l’aristocratie mais restera longtemps une boisson réservée aux riches, le chocolat se démocratise seulement au XIXème siècle avec la révolution industrielle.
Photo : Michel Cuny