Protocole Possible
Quel est l’imaginaire de notre environnement, s’interroge Gabriel Pérez ? Et peut-il tracer d’autres voies hors du capitalisme moderne qui détruit la nature ?
Un metteur en scène a répondu à un appel à projet sur les nouveaux mondes. Il cale. Il se souvient qu’à l’école de théâtre, on lui disait que les questions étaient plus pertinentes que les réponses. Il va alors analyser ses outils de création et dans le même temps plonger dans une introspection : comment imaginer autre chose ? À partir de quoi pense-t-on d’autres mondes, d’autres environnements plus désirables ? Quel est l’imaginaire de notre environnement ? Qu’est-ce qui conditionne notre imagination ? Il va alors analyser, digresser, s’inspirer de fragments vidéo tirés d’archives, menant ainsi une quête d’alternative.
Dans sa quête d’alternatives, il va examiner l’Histoire par la vitrine du capitalisme : les publicités (de 1936 à nos jours). Quelle vision du monde partage-t-on ? Cela constitue-t-il notre manière de penser ? L’efficacité de la pub est redoutable et s’infiltre même si nous savons que c’est nuisible. Il fredonne la pub 118-218 et tout le monde peut sentir que nos mondes intérieurs sont pétris de ces sons et images qui recouvrent le globe. Pour tenter de créer d’autres images.
Le constat qui se dresse est extrême : le capitalisme détruit la nature et nos esprits sur toute la surface du globe. Et, si nous regardons de plus près, les 10 % les plus riches polluent autant que les 90 % restants. Que faire ? Qu’est-ce que nous pouvons imaginer comme type de réponse à cette violence ? Est-ce que nous considérons le recours à la violence ? Une contestation ? Quelle forme cela prend au théâtre ? Est-ce efficace ? Il a besoin du public pour avancer. Besoin de sentir que dans les autres pays, d’autres tentent de déjouer l’hégémonie.
Intervenant·e·s
Compagnie La Rive