Est-ce que je pollue moins en conduisant moins vite ? La réponse de Stéphane Balmain, de l’IUT Lyon 1.
Sans conteste la réponse est OUI !
Considérons un véhicule qui ne dispose que d’une seule vitesse. Plus on veut rouler vite plus on accélère : l’action sur l’accélérateur permet de faire tourner le moteur plus rapidement, de 500 tours / minutes à 2000 tours / minute.
Un moteur nécessite de l’énergie sous forme de mélange carburant (essence) comburant (oxygène). Une vitesse de rotation plus importante nécessite une quantité d’énergie plus importante donc une consommation plus importante. A noter : les rejets comme la consommation ne sont pas proportionnels à la vitesse. Ils sont exponentiels lors du démarrage puis linéaires et présentent un plateau.
Les rejets sont proportionnels à la consommation : si on consomme moins de mélange on rejette moins de déchets (gaz de combustion, particules…).
Ce propos est cependant à nuancer.
Les véhicules n’ont pas une seule vitesse mais plusieurs. Et du coup, dans certain cas, en roulant moins vite on ne consomme pas moins. Par exemple en sous-régime (en 5eme à 50 km/h) le moteur “force” et pour maintenir son régime de rotation et ne pas caler il est obligé de consommer plus qu’en 3eme à 50 km/h.
Outre le bon régime, il convient de vérifier la ligne de transfert du carburant et du comburant. Un filtre à air encrassé va par exemple créer un mélange carburant-comburant plus riche en carburant et donc consommer plus que le même véhicule avec un filtre neuf.
L’état des pneus est aussi un élément important : la résistance à l’avancement augmente avec la surface en contact avec la route. Des pneus sous-gonflés induisent donc une consommation plus importante.
La pénétration dans l’air est aussi une donnée à prendre en compte. Une carrosserie salle présente une résistance à l’avancement plus importante… bien que minime ! Un élément comme un coffre de toit présente une résistance à l’avancement importante et donc implique une consommation et donc des rejets supplémentaires.