On se représente aujourd’hui sciences et philosophie comme deux activités que tout oppose. Aux scientifiques les données, les calculs, les modèles, les expériences, et une recherche qui prend appui sur les connaissances déjà accumulées par le passé.

Aux philosophes les problèmes, les concepts, les idées, les arguments jamais stabilisés et toujours discutables, qui relancent sans cesse le questionnement.

Pourtant, sciences et philosophie ont longtemps été indissociables, elles se sont parfois identifiées l’une à l’autre et partagent une histoire complexe de complicité et de rejet, de méfiance, de défiance et de soutien. En somme, c’est la part que chacune des deux a pris dans la constitution du savoir sur le monde que nous proposons d’explorer.