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C'est quoi l'anthropocène ?

Comment définir l’anthropocène, quand débute-t-elle et quelle signification pour les scientifiques ?…

Dans trois millions d’années, si des scientifiques venaient à se pencher sur les marqueurs géologiques de notre époque, que verraient-ils ? Une augmentation de 20 à 30% de la teneur en CO² dans l’atmosphère, une acidification des océans, une disparition massive et rapide d’espèces animales et végétales… Autant de changements observable et mesurables qui sont imputables aux activités anthropiques.

L’anthropocène se définit comme le moment où l’espèce humaine est devenue un élément de transformation géologique de la planète. Mais « l’ère des humains » ne représente pas tant le moment où l’homme prend le contrôle de planète, que le moment où s’enclenche une rétro-action planétaire sur les activités humaines. Autrement dit, le moment où l’homme perd le contrôle sur son environnement.

Anthropocène
© Jef Safi – Flickr

Quand cela a-t-il commencé ? Si la révolution industrielle ou la naissance du capitalisme sont souvent évoqués, dater cette nouvelle ère est plus complexe qu’il n’y paraît. Car situer le début de l’anthropocène revient à désigner un coupable. Des débats sérieux existent au sein de la communauté scientifique à ce sujet. Le consensus scientifique actuel situerait le début de l’anthropocène au sortir de la seconde guerre mondiale. Au moment de la grande accélération économique, les débuts de la consommation de masse planétaire, s’observe notamment une rupture dans la consommation d’énergie fossile, dans les pics de pollution. Des indicateurs mesurables qui font converger les scientifiques.

Le concept d’anthropocène a fait – et continue de faire – débat au sein de la communauté. Cette nouvelle ère ne figure pas officiellement à l’échelle des temps géologiques. Mais le terme est fédérateur au sein de la communauté scientifique et même au-delà. Notamment par sa nature pluridisciplinaire. En effet, personne n’est spécialiste de l’anthropocène, pourtant c’est certainement la question la plus importante. Et cette notion qui fait appel à la physique, la chimie, la biologie, la sociologie, l’anthropologie… Or, la science reste encore aujourd’hui très cloisonnée en spécialités. Mettre au second plan sa spécialisation pour croiser davantage les regards entre scientifiques mais aussi avec les citoyens. Une piste qu’explore la recherche pour comprendre ces changements et répondre au besoin de changer nos modes de vie.

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1 commentaire pour “Développement durable ? (2/9)”

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