Faire de la recherche en société

L’ouverture des sciences au plus grand nombre participe d’une certaine désacralisation des sciences. Montrer l’omniprésence des sciences dans nos vies, beaucoup de scientifiques s’y emploient déjà. Des banals objets du quotidien, à la place de la physique dans la santé et à la mise en lumière des changements environnementaux… Une démarche qui permet de redonner du sens au travail de chercheur et répondre à la défiance envers la science. Mais aujourd’hui, l’ouverture des sciences va plus loin. En effet, à certains égards, la communication scientifique apparaît comme une démarche trop souvent tournée vers l’explication ou l’application, tandis que la recherche semble hors-sol pour une partie croissante de la population. Pour certains scientifiques, ce modèle, qui les place comme seuls détenteurs de la connaissance dans la société, doit changer pour aller vers plus d’implication. À l’heure où les enjeux environnementaux nous concernent toutes et tous, ne faudrait-il pas impliquer davantage des composantes sociales pour orienter les choix scientifiques et techniques ? Il ne s’agirait plus seulement de faire de la recherche pour la société mais en société. Des projets se développent déjà en ce sens dans des laboratoires, même si l’état actuel de la recherche ne favorise pas cette démarche, soulignent des chercheurs.